J.2, traversée toute en méandres

Olivier Deck Par Le 02/09/2025 0

Dans ¡ CARRETERA Y LEICA !

La petite maison de bergerQuelque part dans le nord de la province de Séville

Départ de Fuente del Maestre en fin de matinée. Tout d'abord, le rituel : une tostada con jamón, tomate y aceite, un cortado et un jus d'orange frais. Et un café solo pour finir.

Et puis, la route. Les routes. Les petites, les moyennes. J'ai vaguement regardé un itinéraire qui évitait les axes principaux. C'est gagné. Au lieu d'une heure et demie de trajet, un peu plus de six heures de lacets à travers la campagne du sud extremeño et du nord de la province de Séville. En chemin, je m'arrête ici et là, quand j'accroche une image du coin de l'oeil. Cette fois, j'évite les chemins défoncés. Le dernier périple, en juin, m'a coûté un carter d'huile. Je m'interroge sur une nouvelle façon d'appréhender le visible, de faire des images. L'évolution plus que la révolution. Un changement qui serait une transition douce. 

Après les puissants paysages plantés de chênes verts, à l'ombre desquels paissent les toros bravec, après un énorme coup de patin en plein virage, sur une route étroite à une voie, face à un camion qui coupe les virages et roule comme un tambour (on a fini parechoc contre parechoc, à 10 cm près... ) après les abominables champs de panneaux solaires qui recouvrent le paysage et massacrent l'espace naturel, à la grande fierté de leurs promoteurs, j'aperçois enfin la tour de l'Expo, et la Giralda qui, il y a un demi-siècle, dominait la ville et paraît aujourd'hui minuscule. Dès que je sors du parking, Séville me prend dans ses bras. Je l'ai beaucoup photographiée. Là encore, je veux aller plus loin. Entrer davantage en contact avec la ville. Les murs, les matières, les écritures sauvages. Mon côté Brassaï. Mon admiration pout Tápies? Au fond, tout ça sera renversé par le réel. Ya veremos.

à suivre...

 
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